La dépression est une entité d’origine étiologique multifactorielle. Néanmoins, il existe des évènements de vie fortement corrélés à son apparition et à son maintien : les conflits interpersonnels, le deuil pathologique et les transitions de rôle. Dans ce cadre, la TIPA postule que la dépression survient suite à l’épuisement de ce que l’on nomme des stratégies secondaires d’attachement (hypera-ctivation / désactivation émotionnelles).
La durée de la prise en charge en TIPA dépend du degré de désorganisation d’attachement. En général, il faut compter sur une moyenne de 16 à 20 séances. Ici, la moyenne est à entendre au sens où il faut s’adapter à la situation psychopathologique singulière de chaque patient, tout en sachant que le principe d’une limitation dans le temps est de permettre de rendre l’approche dynamique et assurer au patient une visibilité de ce qui l’attend.
Bien entendu, en cas de dépression récurrente (existence d’au moins trois épisodes dépressifs), il y a la possibilité pour le sujet en soins de bénéficier d’un traitement de maintien. Quand existent des indices permettant de lier la récurrence à une désorganisation d’attachement importante, l’objectif de la thérapie de consolidation se concentre davantage sur l’approfondissement de la restructuration représentationnelle ainsi que ses conséquences sur la régulation émotionnelle interpersonnelle.
Cas particulier de la dysthymie qui est un trouble dépressif chronique évoluant en apparence sans évènements de vie particuliers. L’expérience montre que ces derniers sont également marqués par la chronicité, si bien que le patient embourbé dans sa tristesse et ses changements d’antidépresseurs n’y fait plus attention.
Il va de soi que la durée de la TIPA est ici plus longue et sera dirigée vers l’importance de la désorganisation d’attachement qui semble caractériser cette pathologie invalidante.